Depuis le temps que les États-Unis les provoquaient, et comme l’a dit le Pape, via l’Otan qui « aboyait à leurs portes », la question qu’on peut se poser c’est : « comment les Russes ont-ils pu garder patience plus d’une dizaine d’années ? »

On sait que l’Occident, les États-Unis en tête, à travers les accords de Minsk, n’ont fait que diversion, administrer un dormitif à la Russie. En effet, ces accords qui n’ont jamais connu un début d’application ne visaient qu’à gagner du temps, armer l’Ukraine, renforcer ses capacités militaires, et préparer la guerre de l’Occident contre la Russie par ce malheureux intermédiaire. De ce point de vue, et soit dit en passant, tous ceux qui se demandent si l’Ukraine va gagner ou perdre la guerre, doivent rectifier leur sémantique, et demander plutôt si l’Occident va gagner la guerre contre la Russie, ou si la Russie va l’emporter. Car le plus cruel dans la guerre d’Ukraine c’est que le peuple de ce pays ne sert que de chair à canon pour l’Otan, les États-Unis et l’Union européenne, chair et canons achetés à coup de milliards de dollars !

L’explication de la longue patience des Russes face à la provocation des États-Unis et de leurs vassaux européens peut se comprendre par la réciproque de la stratégie occidentale sur la question des accords de Minsk. On peut estimer que la patience remarquable de la Russie s’explique par un besoin inverse de gagner du temps, et de se préparer pour une guerre qu’elle savait non seulement militaire, mais surtout économique, financière, diplomatique et médiatique. Et le moins qu’on puisse dire est que sa préparation a porté ses fruits, car la Russie ne s’en sort pas si mal. Dans cette affaire des perfides accords de Minsk, il semble bien qu’à « malin » on puisse ajouter « malin et demi »…

Adenifuja Bolaji