Ukraine, vue du Bénin : Lumière sur la Guerre Américaine contre la Russie

Supposons que, pays du vodùn, le Bénin soit en passe d’accéder à une puissance de destruction cent mille fois supérieure à ce qui est connu au monde jusqu’à présent. Supposons que, selon la volonté des dieux transmise par le fa, la mise au point de cette puissance soit prévue dans 41 semaines, soit 41×7  = 287 jours ! Pour ce faire, en guise d’avant goût probatoire, quelques démonstrations sont intervenues sous l’égide des divinités Ogun et Sakpata, qui ont étonné le monde entier.

Alors obsédé de maintenir leur domination sur le monde, et ne voulant pas dans le même temps se mettre à dos les esprits africains en raison de sa sombre histoire avec ce continent, le pays de Biden décide de lancer une guerre préventive contre le Bénin. Pourquoi une guerre préventive contre un petit pays rikiki de l’Afrique ? Comment pensez-vous que les États-Unis agiraient ni vus ni connus des dieux et des esprits qui veillent sur le pays de Béhanzin ?

Fort simple : ils vont secrètement prendre langue avec le Togo, notre petit voisin côtier de l’ouest, dirigé depuis des décennies par une dynastie de dictateurs. Ils vont suggérer au Togo, une petite dispute territoriale – mettons sur la bande de terre où est enterré Sylvanus Olympio, qui a été opportunément déplacée au Bénin, mais que le Togo, comme par hasard réclamerait pour cette raison. Et, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, les deux pays frères seront déjà entrés en guerre.

Évidemment, certains esprits candides de la CEDEAO – cette succursale de la Françafrique –vont chercher à jouer les bons offices, invoquant la fraternité et l’unité africaine chère à Kwame Nkrumah, à Thomas Sankara et même au Colonel Kadhafi, dont ils feindront de découvrir tout à coup le bien fondé des messages. Mais comme durant la crise du Covid, où nous reçûmes l’interdiction d’utiliser nos remèdes endogènes à l’efficacité éprouvée, l’injonction viendra d’en haut, relayée par la Françafrique et ses réseaux de mettre hors jeu toute médiation sous régionale ou africaine. Ceux qui tenteront de passer outre à ces injonctions seront, comme dans le cas du Covid, taxés de complotistes.

Le dictateur du Togo en mal de reconnaissance, malgré toute la publicité subtile dont son pays bénéficie de la part de la Françafrique, ravi de servir la France et les USA dans le même élan, bombant le torse jurerait ses grands dieux de donner une bonne raclée au Bénin, ce pays de Béhanzin, de Kérékou qui n’ont pas toujours obéi au doigt et à l’œil à la France, comme cela se doit. Il y avait longtemps qu’il voulait en découdre avec l’actuel président du Bénin, coupable, entre autres affronts, de l’avoir privée de sa maîtresse, agente patentée de la Françafrique, embastillée à Akpro-Missérété soi-disant pour tentative d’attentat à la sûreté de l’État.

Le Bénin, sûr de ses moyens, en rapport direct avec le collège des prêtres, vodùnon et vodùci du pays, sûr de l’organisation de son armée nationale, de sa démographie et de sa superficie bien plus grandes que celles du Togo, piafferait d’impatience de rayer de la carte ce que beaucoup de ce côté du Mono tiennent pour un ramassis de villages sans colonne vertébrale.

Et voilà que, dans un brouhaha de rodomontades croisées, la guerre était déclenchée. Très vite, le Bénin, qui croyait faire une bouchée de son petit voisin, s’enlise à hauteur du Mono, sous  une pluie de bombardements togolais. Les armes armes sophistiquées et l’aide logistiques étaient livrées par les États-Unis et la France. Ces deux pays, qui agissaient au nom de la communauté internationale, condamnaient le Bénin pour son invasion jugée contraire au droit international et aux droits de l’homme, de son voisin le Togo, une Démocratie exemplaire sur le continent africain.

Le Togo résiste, attaque, fait assaut contre le Bénin avec des missiles de courtes portées et des drones, qui n’hésitent pas à pilonner jusqu’au palais de la marina ainsi que l’hôpital CNHU Hubert Maga, où l’on déplore la mort de 7 nouveau nés.

Aux mains des occidentaux, et dans le silence des institutions africaines, le Togo, contre toute attente, sortirait vainqueur d’une guerre où tout le donnait perdant. Le but de la manœuvre étant de saisir le collège des prêtres du vodùn et des devins, détenteurs des codes secrets de la puissance occulte du Bénin qui devait s’actualiser et s’imposer au monde entier dans les semaines qui suivront. Heureusement que par sa victoire, le Togo réussira à mettre la main sur les laboratoires secrets, les couvents et les prêtres impliqués dans ce projet d’une extraordinaire envergure.

Ne voyez aucune analogie avec (ou clin d’œil à ) la guerre d’Ukraine. Ou si analogie il y a ce serait seulement dans la méthode d’action hypocrite des États-Unis, mais pas dans le dénouement où on voit une dictature héréditaire venir à bout d’un État démocratique deux fois plus étendu et bien plus peuplé et plus en avance que lui, en dépit des agitations de la Françafrique, son mentor, pour faire croire le contraire.

Car dans la guerre des États-Unis et ses dominions européens contre la Russie, contrairement à l’issue de l’exemple fictif du Bénin et du Togo, où le plus petit l’emporta sur le grand, nul doute, que la victoire sera du côté du juste…

Boakye Agyarko

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