
Les Occidentaux ressemblent à un prisonnier dans le couloir de la mort qui, ayant subodoré l’approche de la date de son exécution, s’agite comme un diable dans l’eau bénite, sème la zizanie dans sa cellule, s’en prenant aux codétenus et aux gardiens, comme si l’agitation pouvait changer le cours inexorable des choses.
Car la question qu’on est en droit se poser en ce qui les concerne c’est de savoir s’ils prennent la peine de projeter sur le moyen ou le long terme l’issue de leurs agissements en Ukraine depuis au moins une décennie et dont l’opération russe actuelle n’est que la conséquence. Il se pourrait bien qu’à terme les choses ne tournent pas comme ils le fantasment à l’unisson du haut de leur superbe de gens qui se croient toujours imbus de la science infuse, dotés de la plus haute intelligence
Un autre monde est peut-être en gestation, qui viendra sûrement se substituer à celui où jusqu’ici, ils ont joué les lions. Est-ce pour ne pas péricliter au rang d’hyène, ne pas voir ce monde nouveau, conséquence de leurs excès et de leur égoïsme qu’ils enfouissent la tête dans le sable comme l’autruche ? Pourquoi préfèrent-ils être autruche plutôt qu’hyène ? Pourquoi substituer le chaos voire le suicide au déclassement civilisationnel et géopolitique inhérent à l’histoire de l’humanité ?
Si jusqu’ici le monde a fait fi – voire dénié et subsisté en dépit – des injustices immondes que sont les génocides des Amérindiens, l’esclavage pluriséculaire des Noirs d’Afrique, les massacres et pillages de la colonisation, il n’est pas sûr que ce triomphe d’un mal dont la dénégation est savamment naturalisé se pérennise. Le risque dans l’imposture de l’Occident c’est de parier sur la pérennité du mal. A ce train, il se pourrait bien que la guerre de l’Ukraine soit pour eux une lutte finale.
Aminou Balogun
