Afrique : 60 ans de Cauchemar

L’indépendance a été une calamité pour les peuples africains. Elle ne leur a pas profité et leur nuit jour et nuit.

L’indépendance a profité à une petite minorité de vautours avides sans foi ni loi, des fous du lucre qui ont joué à la perfection les intermédiaires des maîtres de toujours, repliés derrière ce masque international pour mieux sévir en toute impunité. Cette petite minorité télé-sélectionnée par les colonisateurs se prétend classe dirigeante alors qu’elle ne dirige rien du tout : elle n’a pas de visions, elle n’a pas le sens de l’intérêt africain, elle n’a aucune idée des conditions d’une vraie indépendance.

L’indépendance a aussi profité aux autres. Plus exactement aux puissances émergentes comme la Chine qui se sont engouffrées dans cette faille pour venir signer des contrats juteux pour leurs affaires leurs états, leurs peuples, mais en aucun cas et en dépit qu’il en est dans l’intérêt de l’Afrique. Ces puissances, la Chine en tête n’ont de cesse de rattraper leur retard dans le pillage de l’Afrique ; sans états d’âme, ils s’emparent des terres les plus fertiles du continent avec la bénédiction de dirigeants africains qui ont une avidité pantagruélique et l’intelligence à ras de terre.

En revanche, l’indépendance a nui à l’Afrique, à ses peuples et à sa souveraineté en ce qu’elle a obligé les Occidentaux à y créer artificiellement des zones de tension où bon leur semble pour ensuite se donner les raisons officielles devant leurs propres sociétés démocratiques et le concert des nations d’interventions militaires opportunistes qui ne visent qu’à protéger leurs intérêts et piller les richesses de l’Afrique.

Alors que les pays africains, n’eussent-ils été dits indépendants et assumé une présence théâtrale dans le concert des nations, ces guerres fratricides sans fin allumées et nourries par les Occidentaux et qui déchirent le continent n’auraient eu que peu de chance d’exister et de perdurer.

Enfin de compte, l’indépendance, dans l’état actuel des choses est un cauchemar, une source de calamités et de malheur qui ne fait que jeter un pont sur le passé d’une Afrique dominée, et dont l’humanité continue d’être niée et hypothéquée par tous ceux qui, comme les Occidentaux, ne voient en elle que matières premières ou matière à jouir.

Aminou Balogun

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