Le Bénin, Madougou et Platon

La Pute entre deux Dictateurs

Pauvre Afrique ! Une dame, Madougou,  qui fricote avec  un dictateur héréditaire et sanguinaire, parce qu’elle a un beau visage et parle bien le français, croit abolir le clivage entre le bien et le mal. Au passage, elle donne quelques leçons sur l’égalité des sexes, fait valoir sa passion dans la lutte contre la pauvreté des femmes, et le tour est joué. Forniquer avec un petit dictateur d’un petit pays voisin lui donne des ailes, et elle se croit tout permis, n’hésite pas à donner des leçons sur la démocratie au Bénin en même temps qu’elle est en bonne intelligence avec le dictateur togolais ; vil érotomane qui, avec la bénédiction de la françafrique s’impose de père en fils à ses concitoyens par la fraude, la violence et les meurtres depuis des décennies. Et c’est ce personnage alambiqué, malicieux, opportuniste, prostitué, cet avatar de la désespérance aliénée de l’élite africaine qui veut devenir à son tour présidente du Bénin !  En décidant de se présenter aux élections présidentielle au Bénin, alors qu’elle est un soutien actif du dictateur héréditaire et sanguinaire du Togo, qui frustre ses concitoyens de leurs droits démocratiques depuis des décennies, Madougou montre comment les acteurs politiques africains se moquent ouvertement de la gueule des Africains; comment elle s’est crânement placée au-delà du bien et du mal, mais sans doute pas à la manière de Nietzsche.

 Sur son portail, Platon avait fait graver cette inscription : «Nul ne doit entrer sous mon toit, s’il n’est géomètre» ; C’est-à-dire, nul ne doit s’introduire ici, s’il n’est juste ; Car la géométrie est égalité et justice.

Nous dirons, paraphrasant le philosophe grec,  « Nul n’entre au gouvernail d’un pays africain digne de ce nom s’il ne peut regarder droit dans les yeux les pères fondateurs que sont Sankara ou Kwame Nkrumah pour ne citer que ces deux grands dirigeants »… Et Dieu merci que les institutions béninoises, malgré tout ce qu’on peut leur reprocher par ailleurs, nous ont sauvés du nuage obscène qui s’amoncelait sur le ciel de ce coin d’Afrique…

Aminou Balogun

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