Dans un article du Journal le Point, il est affirmé tout de go que « INQUIÉTUDE. Depuis décembre, le taux de mortalité de l’épidémie sur le continent dépasse désormais celui de la moyenne mondiale. »

Or lorsqu’on observe les chiffres, il n’est pas question de mortalité mais de létalité. Ce qu’on peut retenir de l’augmentation de la létalité du covid en Afrique n’est pas ce que dit le Journal. Dire que la létalité du covid dépasse en Afrique  la moyenne mondiale, ne veut pas dire que la maladie y est plus meurtrière mais veut dire essentiellement deux choses : 1°/ que l’Afrique diagnostique moins vite et moins massivement que la moyenne des autres continents ; 2°/ que le système sanitaire en Afrique est moins performant que dans la moyenne du monde. Ce qui est loin d’être un scoop pour un continent appauvri, aux moyens sanitaires inefficaces, inexistants  ou rudimentaires.

Le simple fait de diagnostiquer une maladie plus tôt, augmente logiquement le nombre de sujets déclarés atteints, et diminue mathématiquement la létalité dans un rapport équivalent à celui de l’augmentation des diagnostics.

Mais ce qui est plus troublant c’est l’avalanche de chiffres que donne l’article, l’usage qu’il en fait et le jonglage entre les différents indicateurs.

« Sur le continent, 21 pays enregistrent des taux de mortalité supérieurs à la moyenne mondiale de 2,2 %. Au Soudan, le virus tue 6,2 % des personnes infectées, et 5,5 % en Égypte. En Afrique de l’Ouest, le Liberia enregistre un taux de létalité de 4,4 %, le Mali de 4,1 %, le Tchad de 3,6 % et le Niger 3,5 %* (voir liste). Le taux le plus élevé de létalité, 11,8 %, est enregistré dans la République arabe sahraouie démocratique, un État membre de l’Union africaine. »

6,2% des personnes infectées peut-il être considéré comme le taux de mortalité ? Est-il même le taux de létalité si l’on entend par là le rapport entre le nombre de morts et le nombre de cas positifs ? Car tout le monde sait que la positivité au test PCR n’est pas synonyme d’infection, encore moins de maladie. Le journaliste insidieusement joue sur les chiffres et les indicateurs, tout en maintenant la constante mondiale de 2,2% baptisée taux de mortalité, alors qu’il n’est pas un taux de mortalité mais le quotient entre le nombre de morts et le nombre de cas positifs, rapport que l’on peut qualifier abusivement de taux de létalité à défaut de trouver un autre terme.

Rappelons que l’Afrique représente 3,4% des cas de contamination et un peu moins de 4% des morts par Covid pour 17,2% de la population du monde. Soit 5 fois moins de cas de contamination et 4,3 fois moins de morts qu’il aurait été proportionnellement normal qu’elle enregistrât.

Zone géographique	Population	Pourcentage de la population mondiale
Asie	4 641 055 000	59,5 %
Afrique	1 340 598 000	17,2 %
Europe	747 636 000	9,6 %
Amérique latine et Caraïbes	653 962 000	8,4 %
États-Unis et Canada	368 870 000	4,7 %
Océanie	42 678 000	0,5 %
Monde	7 794 799 000	100,0 %

Pour replacer ce micmac en contexte, rappelons que, depuis quelques jours, les médias occidentaux font de plus en plus un gros tintouin sur l’emballement présumé du Covid en Afrique. Ce virus est sans doute le virus le plus intelligent de tous les temps. En France il n’entre pas dans les écoles, attaque à 18 h et pas avant, préfère les bars et les restaurants, mais pas le métro bondé. Il s’est inventé des variants sur tous les continents ; et en Afrique c’est l’Afrique du Sud, la nation arc-en-ciel, le pays de Nelson Mandela qui lui donne son nom. Et pour finir, il a attendu patiemment l’arrivée des vaccins sur le marché pour non pas débarquer mais se faire parler de lui en plus effroyable que jamais, pourvoyeuse de calamités et d’hécatombes si on n’y prenait garde… De quoi susciter la pitié des Organisations internationales, l’OMS, Bill Gates, l’Occident bienfaisant et consort pour y déverser leurs poisons vaccinaux, à coup de milliards empochés par les Bigpharma, mais surtout pour nous zigouiller démographiquement pour les siècles des siècles…Etrange affaire !

Adenifuja Bolaji