
Bien que les journaux aient révélé le gagnant de l’élection présidentielle en cours aux Etats-unis, la défiance ouvertement exprimée par le président Trump quant à son issue qui le donne perdant n’augure pas des jours calmes dans le vie politique américaine. En principe, la tradition démocratique veut que le perdant, qu’il soit le président sortant ou non, reconnaisse sa défaite et félicite le gagnant. Or, Monsieur Trump qui, avant même le début du scrutin, a crié à la fraude, au nom de cette accusation dont il tarde à donner les preuves concrètes, refuse de jouer le jeu. Et, le gros de son parti sans le suivre ouvertement sur le terrain de la contestation ne semble pour l’instant pas l’avoir lâché. D’où les incertitudes sur la passation du pouvoir aux états-unis légalement fixé au 20 janvier. Que se passerait-il si Trump continue à s’enfermer dans son attitude de contestation ? La vie politique américaine serait-elle bloquée. L’Amérique serait-elle divisée ? Y a-t-il risque de guerre civile ? Ces questions sont fort légitimes, mais la situation qui se profile avec l’attitude contestataire de M. Trump n’est pas inédite dans l’histoire américaine. En effet, elle n’est pas sans rappeler l’attitude idiote du Président John Adams lors des élections de 1800.
Le deuxième président des États-Unis, John Adams a, en effet, refusé de céder ses fonctions à Thomas Jefferson, son principal rival lors de l’élection de 1800. John Adams a été le deuxième président des États-Unis et le premier président à être à la Maison Blanche. Il s’agit de l’élection présidentielle tenue en Amérique en 1800. John Adams, le deuxième président des États-Unis d’Amérique, a été battu lors de cette élection. Son adversaire Thomas Jefferson a gagné. Malgré cela, John a refusé de céder la place à Thomas Jefferson. Puis est arrivé, ce qu’il n’avait jamais imaginé.
John Adams n’a pas assisté à la cérémonie d’investiture de Thomas Jefferson le 20 janvier. Le personnel de la Maison Blanche a également refusé d’assister à la cérémonie. C’est pourquoi les règles de passation en mi-journée du 20 janvier n’ont pas pu être écrites. C’est ce jour-là que la présidence américaine est conférée au candidat gagnant.
John Adams a dû quitter la Maison Blanche malgré son entêtement.
John Adams était catégorique. Il ne quitterait ni la Maison Blanche ni ne céderait le pouvoir à Thomas Jefferson. Face à une telle situation, ses employés ont cessé de l’écouter. Toute sécurité a été supprimée. La communication officielle a été coupée. L’état-major présidentiel a cessé de recevoir ses ordres et le bureau du président a également été supprimé.
Les ministères ont également commencé à l’ignorer.
Malgré la défaite, John Adams, qui s’est barricadé à la Maison Blanche, a commencé à être ignoré par l’armée, la CIA, le FBI et le personnel du Palais. Se voyant humilié et honteux, John Adams dut finalement accepter la défaite et remit officiellement le pouvoir à Thomas le 4 mars 1801.
Cette information qui est tirée d’un site d’information indien est curieusement absente de la page wikipédia consacrée à John Adams. Au moment où ils s’évertuent à salir celle des autres parfois au nom de principes bidon, les Occidentaux sont vigilants et solidaires lorsqu’il s’agit d’effacer toute trace contraire à la glorieuse épopée de leur esprit et de leur histoire. Evidemment si c’était un président chinois ou ougandais qui avait fait la même chose, il y a de fortes chances que cette précision ne soit pas absente de sa biographie donnée dans une encyclopédie occidentale.
Aminou Balogun
