A l’instar des pays les moins performants économiquement en Afrique indexés par les institutions internationales, la plupart des pays du continent où il y a beaucoup de coups d’Etat, de guerres, de massacres se trouvent être des pays francophones. Même à certains égards, la guerre du Biafra au Nigeria doit beaucoup à la France, ne serait-ce que par son soutien logistique et politique aux sécessionnistes.

La raison en est que, dans ces pays francophones, la France interdit catégoriquement aux dirigeants qu’elle impose et à l’élite politique qu’elle contrôle de véritablement s’asseoir en acteurs libres et patriotes  soucieux des attentes légitimes de leurs peuples pour développer leur pays. Cet objectif sain et simple, qui est le sens même de la politique sous tous les cieux et dont l’Afrique a besoin pour se relever de plusieurs siècles d’esclavage et de colonisation est implacablement interdit aux dirigeants africains. Dans la mesure où ceux qui le nourrissent sont écartés – assassinés ou détrônés – et ceux qui consentent à la soumission aux injonctions pédophiles de la France sont maintenus au pouvoir. « Vous faites tout sauf développer vos pays ! » Telle est l’injonction à peine voilée de la France dont l’attitude ignoble est un savant dosage de celle du pédophile et du mafieux. Le pédophile viole l’enfant qu’il a vu naître, et le mafieux lui impose l’omerta.

Dans cette contrariété terroriste, que voulez-vous que ces pauvres dirigeants fissent ? Entre opportunisme et réalisme, il ne leur reste plus que le domaine des luttes de pouvoir et pour l’enrichissement personnel, de la corruption et de la répression du peuple via le tribalisme ; ce qui n’est qu’une manière de déplacer la frustration exogène générée par le néocolonialisme français.

Aminou Balogun