Les Noirs et l’Uchronie Coloniale

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L’Occident, on le sait, a acquis sa prospérité actuelle au prix d’accaparements, de dépossessions,  de vols, de viols et de pillages des autres continents du monde – notamment l’Afrique, l’Amérique et l’Australie – à travers des crimes monstrueux commis sur les peuples : guerres sauvages, esclavage,  génocides, colonialisme et le néocolonialisme qui continue de nos jours.

Le résultat de cette piraterie institutionnelle n’est pas seulement la richesse de la classe héréditaire restreinte des criminels et pilleurs de l’Occident mais aussi le niveau de vie moyen actuel de ses sociétés. A cet égard, la question qu’on peut poser d’un point de vue de fiction anthropologique et d’histoire contrefactuelle est de savoir  ce qui aurait pu se passer dans l’hypothèse d’une inversion des rôles – tout au moins pour les Noirs Africains. Savoir que si, à l’instar des élites européennes, la classe dirigeante africaine avait eu l’occasion de s’accaparer des richesses d’autres peuples et continents du monde au prix, le cas échéant, des mêmes crimes que ceux commis par les Européens, est-ce que ces richesses auraient rejailli sur les sociétés africaines ? Est-ce que  les peuples africains en auraient eu leur part en termes de niveau de vie et de bien-être matériel ? Autrement dit, est-ce que les pillages et vols commis à l’extérieur aux dépens d’autres peuples et continents auraient contribué à bâtir une société africaine de bien-être matériel et humain partagé comme en Occident,  et permis l’élévation du niveau de vie moyen des Africains ?

Quand on voit que les pillages de deniers publics, les détournements colossaux d’argent public, que commettent les élites au pouvoir en Afrique, disparaissent dans les banques occidentales et autres paradis fiscaux sans  profiter en rien aux sociétés africaines, il est permis d’en douter.

C’est ce haut niveau d’insensibilité à leurs propres peuples, – et, en dépit de sa complexité politique, la possibilité de la traite négrière en fait foi – que manifestent les élites africaines, qui les distinguent rétrospectivement voire même actuellement des élites non seulement européennes mais des autres continents dont les crimes, aussi monstrueux soient-ils, sont commis au nom de (et pour) leurs nations et bénéficient à leurs sociétés.

Si bien que ce qui caractérise les Blancs et qui mérite d’être relevé ce n’est pas seulement l’inhumanité des crimes qu’ils commettent dans l’histoire mais c’est aussi paradoxalement la finalité collective de ces crimes.

Dr Aléjo Basile, Sydney

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2 commentaires

  1. A preuve si on considère le contrat que Ouattara a signé avec Macron autour de leur scénario douteux de création de l’Eco censé remplacer le CFA et si on demande :
    1° à qui ce scénario profite du côté français ?
    2° à qui ce scénario profite du côté ivoirien ou même africain ?
    A la question 1° on voit bien que la réponse est la France ( Finalité collective)
    A la question 2° la réponse est Ouattarra ou le petit cercle de l’élite francophone ( finalité individuelle ou personnelle)

  2. Au cas où c’est l’Afrique aurait pillé l’Occident, les dirigeants africains garderaient le butin pour eux seuls. Ils ont toujours eu les yeux plus grands que le ventre.
    C’est leur façon à eux de garder le genou sur le cou des populations qui les ont élus.
    Sinon comment comprendre que nous (le peuple et ses dirigeants) ayions encore les pieds dans l’eau en pleine ville malgré tout ce dont nous disposons en resources humaines et financières pour gérer ce pb !!!

    C’est ou du masochisme, ou un mental illness congénital qui fait que nous n’avons pas/ou plus l’instinct de survie.

    Notre libération doit venir d’abord de nous mêmes, pas des néocolonisateurs !!!

    So sad !

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