Quand je pense à l’Afrique, j’ai vraiment le cœur gros. Parce que sa libération est une question de guerre et de mort. Quand vous voyez de grands soldats professionnels comme Sankara ou Kadhafi qui sont tués, vous comprenez le choix crapuleux que nous laisse l’Occident. Et vous vous dites : « à condition que tous nous soyons prêts à mourir comme ces héros et d’autres, notre présent esclavage durera une éternité. »
De toutes les façons, qu’ils aient à nous tuer en résistants farouches, ou que nous mourrions comme des bêtes, c’est sur la gestion de notre mort que les Blancs fondent leur implacable domination. Pour nous libérer, nous devons donc être tous et sans exception intimement prêts à mourir. Notre seule alternative est mourir debout ou vivre couché, or ce sont les morts qui vivent couchés…
Aminou Balogun