Comme l’affaire de l’ingérence russe dans les élections américaines prend de l’ampleur aux Etats-Unis, la France, d’habitude si cachottière et sanctuaire de l’impunité politique au plus haut niveau, entre en mode gesticulation. Elle découvre soudain que le financement présumé de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007 peut-être assimilé à une ingérence dans ses affaires intérieures, à l’instar de l’affaire russe. Avec ceci de plus humiliant que la Libye est un pays du tiers monde africain là où la Russie est une grande puissance mondiale. Alors, la France se met en branle pour redresser la barre au regard du monde. Elle redécouvre soudain la gravité des accusations qui pèsent sur Sarkozy et affectent son image de Grande Démocratie européenne. Mais rassurons-nous, tout cela n’est que gesticulation, correction de surface qui n’affectera pas le fond de l’intouchabilité d’un ex-Président français – sans doute le plus criminel de l’histoire de la cinquième république, mais qu’on ne peut qualifier comme tel tant qu’il n’est pas jugé et condamné comme tel, parce que bénéficiant de la sacro-sainte impunité des criminels d’Etat français. La garde à vue de Sarkozy n’est qu’une poudre aux yeux ; bientôt elle fera pschitt….

 

Tard, plus plus tard, on racontera aux enfants dans les chaumières que les juges ont fait autour de Sarkozy trois petits tours puis s’en sont allés pour de bon…

Aminou Balogoun