
La méthode d’élimination de ses concurrents qui a la faveur de Talon est d’une férocité maffieuse qui mêle le machiavélisme à la cupidité léonine passablement cannibale.
Cette méthode consiste à s’en prendre à ses concurrents en invoquant des malversations ou des irrégularités plus ou moins avérées qui deviennent le prétexte machiavélique de leur harcèlement politique et juridique, opéré avec les moyens de la puissance publique qu’il a au préalable soumise à sa dévotion.
Cette méthode vaut aussi bien pour la concurrence économique que pour la concurrence politique. Pour l’économique, tel a été le cas de maints hommes d’affaires dans le champ du coton et dont l’exemple le plus célèbre est celui de Martin Rodriguez évincé sans merci, et poussé à l’exil.
Dans le champ politique, maintenant qu’il n’a plus à s’attacher la dévotion d’un pouvoir qu’il a remué ciel et terre pour incarner lui-même en personne, tel est l’origine des tribulations de Lehady Soglo et de Sébastien Ajavon, accusés de choses — « fautes lourdes » ou « trafic de cocaïne pure » — qui ne sont pas forcément fausses, en dépit de la présomption d’innocence dont ils jouissent par ailleurs — mais qui ne sont que des prétextes maffieux pour les éliminer.
Quand le chef d’un État de droit use sans états d’âme d’une méthode maffieuse d’élimination léonine de ses concurrents qui sont avant tout des citoyens, c’est que la cité est en rupture de droit.
Aminou Balogun

J’éprouve du plaisir à vous lire habituellement mais cette fois-ci, je ne vous ai compris du moment où, vous vous contredisez dans le même article.