
Le chef de la douane nigériane dans l’État d’Ogun, riverain du Bénin, Monsieur Waindu Multafu, dans un entretien avec l’Agence Nigériane de Presse, a levé un coin du voile sur les activités de fayawo, la violence qui l’entoure, et les saisies quotidiennes qui sont opérées.
« Parfois, lorsque nous sommes sur la défensive, nous devons utiliser nos armes, » a-t-il dit.
M. Multafu a décrit les frontières d’Idiroko et de Sèmè comme «les postes frontières les plus risqués en Afrique de l’Ouest. »
«Je ne peux pas dire combien de nos officiers ont été tués à Sèmè, Idiroko ou Iméko ».
Il existe trois grandes entrées – Idiroko, Ohunbe et Imeko. La douane nigériane a aussi des postes à Ijoun, Ifoyintedo et Ijofin qui ont pour mission de lutter contre la contrebande à pied, en véhicules motorisés ou à travers les cours d’eau. Ohunbe, Oke Odan et Ilase sont situés le long de la route de Ajilete.
La question du riz
Selon l’officier supérieur nigérian, la douane d’Ogun a tellement saisi le riz de contrebande que son entrepôt est maintenant rempli à ras bord. Il a dénoncé l’attitude des passeurs qui persistent à faire de la contrebande de riz une question « de vie ou de mort. »
Il a dit qu’il y a tant de criques autour des frontières que les contrebandiers utilisent de petites pirogues pour faire passer le riz par voie fluviale.
« Le riz est devenu un aliment de base. C’est la marchandise la plus passée en contrebande en raison des avantages financiers qu’il procure aux passeurs.
Selon le chef de la douane nigériane son unité a généré plus 3 milliards de nairas au cours du premier trimestre de 2016. Ce montant, a-t-il dit, est en hausse par rapport à la période correspondante de 2015.
M. Multafu a reconnu toutefois que la crise économique a affecté les activités commerciales aux postes frontières comme c’est aussi le cas des ports maritimes. Selon lui, en raison du taux de change actuel, la contrebande de véhicules n’est pas rentable.
Alan Basilegpo
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