En cette veille d’élection présidentielle au Bénin où le président sortant, son excellence le Docteur Yayi Boni, sort pour de bon, la question de sa responsabilité se pose plus que jamais. En effet, comme chacun a pu le voir, dans sa tentative désespérée de s’accrocher au pouvoir, M. Yayi voulait surtout protéger son régime contre les actions en justice. Il a d’abord essayé de s’offrir un 3ème mandat, tentative fermement déjouée par le peuple et les divers opposants du régime. Ensuite, ne s’avouant pas vaincu, Yayi Boni a fait venir de Paris, un étranger politique, M Lionel Zinsou, sous la couverture intimidante de la France. Précédé par une réputation surfaite, et campant le rôle du Messie, du financier génial et riche, de l’économiste surdoué, et surtout de celui qui, parce qu’il venait de France, est le choix inéluctable des grands faiseurs de rois occultes en Afrique francophone, soutenu par une alliance contre nature à l’appétit léonin, Lionel Zinsou, sûr de sa victoire, n’était pas avare de son arrogance. Mais les élections du 6 mars ont refroidi son assurance. Le peuple a rejeté son offensive de repreneur indélicat, lui rappelant que le Bénin n’était pas la filiale d’une multinationale néocoloniale. Avec plus de 75% d’électeurs qui ont voté pour le camp de la rupture, au premier tour des élections, le Bénin se prépare à tourner la page du régime calamiteux de Yayi Boni, qui aura duré une décennie. Un véritable cauchemar ! L’heure du bilan éthique et politique a sonné. Plus que jamais se pose la question de la responsabilité. Doit-on marquer un coup d’arrêt au fléau de l’impunité qui est la matrice éthique de la corruption, ou encore une fois, comme dans le cas de Kérékou, trouvera-t-on une bonne raison pour laisser partir les tenants du régime finissant sans rendre compte de leurs actes et de leur responsabilité ?
Babilown, la République Culturelle a posé la question dans le sondage que voici.
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