[Flash Philo/vous me suivez ?] Au nom du Père : la Religion ou la Mort

Sur l’Hypothétique  Fonction des Religions


Certains philosophes réalistes, pour ne pas dire crypto-marxistes ou fonctionnalistes, pensent que la fonction des religions est d’expliquer ou d’apaiser l’angoisse de la mort. Cette explication est un peu courte, sinon à courte vue. Car même dans l’hypothèse d’une vie où la mort serait exclue, la religion existerait quand même. En vérité, l’un des soucis fondamentaux de la religion est d’expliquer aussi d’où nous venons, pas seulement où nous allons. Souvent, en raison de leur courbure, ces deux lieux se touchent, créant un continuum entre l’origine et la destinée.

Ainsi, la permanence de la figure du Père dans les religions monothéistes n’est pas une coïncidence. Elle incarne une réponse aux questions primordiales sur nos origines et notre destination ultime. De manière plus générale, la ressemblance entre tous les mythes des Origines, qui fondent la plupart des religions, qu’elles soient monothéistes ou polythéistes, « primitives » ou « évoluées », témoigne de cette quête humaine universelle. Cette quête transcende la simple peur de la mort et s’étend à une recherche de sens et de compréhension de notre place dans l’univers.

Les religions, à travers leurs récits et leurs symboles, tissent un lien entre le passé et l’avenir, nous offrant une vision holistique de l’existence. Elles répondent non seulement à nos peurs existentielles mais aussi à notre besoin profond de connaître nos origines et de comprendre notre destinée. Dans cette perspective, la fonction des religions va bien au-delà de l’apaisement de l’angoisse de la mort ; elles sont un moyen par lequel l’humanité cherche à se situer dans le cosmos, à relier l’inexplicable à l’expérientiel, et à trouver une cohérence dans le grand schéma de l’existence.

…Vous me suivez ?

Adio Badaga

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