Au Sénégal, un président vient d’être élu dès le premier tour, une situation similaire à celle qui s’était produite au Bénin en 2011. Cependant, il ne faut pas se fier aux apparences : entre Yayi Boni et Diomaye Faye, les différences sont significatives.

Certes, compte tenu du contexte historique et de la configuration électorale, la victoire du candidat de l’UN semblait la plus plausible. Plusieurs facteurs pouvaient expliquer cette perspective : le désir du peuple de sanctionner les erreurs passées, les préoccupations liées à l’autoritarisme de Yayi Boni, le mécontentement face à la situation économique exacerbée par des scandales tels que l’affaire ICC Services, et surtout, le poids décisif de l’élément ethnique ou régionaliste, en particulier dans le Sud, bastion de l’UN, plus peuplé que le Nord

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