
La fin de l’hystérie covidienne, on s’en souvient, avait été sifflée par Poutine lorsqu’en février 2022, la Russie démarra son opération spéciale en Ukraine.
Un peu frustrés par ce sevrage inattendu, les médias européens ainsi que les politiques ont changé leur fusil d’épaule mais sont restés fidèles à la folie idéologique de l’ère Covid, caractérisée par l’autoritarisme et le manichéisme délirant.
En effet, durant l’ère Covid, les politiques et les médias, qui marchaient main dans la main au service de BigPhrama, dans un conformisme qui n’avait rien à envier au modèle chinois tant décrié, imposaient à la fois le narratif et la réalité. Ils manipulaient habilement les paramètres de l’un pour les faire coïncider avec ceux de l’autre. Le vaccin était la solution unique et le remède magique. Il était efficace à 99%, il n’avait pas d’effets secondaires et toute personne qui osait questionner ces dogmes étaient un complotiste. Sur cette base délirante, des lois furent votées pour contraindre les populations à se faire injecter. Les victimes de cet autoritarisme manichéen sont invisibilisés, comme sont inaudibilisés tous ceux dont les voix s’écartaient si peu que ce fût de la doxa. Coincés entre la dramatisation à outrance du risque de la pandémie, la peur et l’obligation vaccinale, les populations n’avaient pas le choix. Le discours imposé en boucle était ajusté à une réalité tout aussi imposée, fabriquée et contrôlée.
Or, voici venue la guerre d’Ukraine et les mêmes manitous – médias et politiques – reprennent les mêmes méthodes de correspondance d’un narratif créé de toute pièce à une réalité imaginaire.
D’un côté, on affirmait que la guerre avait commencé en février 2022 bien qu’elle eût commencé avant 2014, année où un coup d’État sanglant commandité par les Américains en Ukraine renversa un président démocratiquement élu. Coup de force qui ouvrit la voix à l’oppression des Russophones du Donbass, de Lougansk etc. avec pas moins de quinze mille morts, exclus du schéma de la réalité artificieuse de l’Occident. Poutine est Hitler, il ne veut pas la paix, ils massacrent les civils innocents, il est perclus de cancers et de dizaines de maladies, Zelenski au contraire est un héros, le nouveau Churchill. Le peuple Ukrainien est brave, comme son armée. Sur le front, les Russes subissent des pertes immenses, leurs soldats ne sont pas nourris. La victoire est assurée à l’Ukraine, et l’Occident travaille à mettre l’économie russe à genoux. C’est une question de jours, de semaines, ou de mois au plus…
Maîtres de leurs mensonges avec lesquels ils conditionnent les populations pour leur rendre acceptable le lourd sacrifice de la guerre, ils étaient loin de penser qu’ils n’étaient pas maîtres de la réalité. Enivrés par le précédent covidien, ils ne se rendaient pas compte qu’ils n’avaient pas la haute main sur les paramètres de la réalité ultime. Ils confondaient leurs fictions délirantes et passionnées avec la réalité à ciel ouvert dont, une fois n’est pas coutume, ils n’avaient pas les paramètres. Après le rêve de la fiction qui voyait en Zelenski un nouveau Churchill, l’armée ukrainienne faisant une bouchée des Russes dans une contre-offensive victorieuse, force est de se rendre à l’évidence que le temps du réveil est arrivé avec la vraie réalité, blanche colombe que ne peut atteindre les baves de leurs mensonges à tête de crapaud !
Boris Azzedine
