
Démasquée de toutes parts dans ses horreurs en Afrique, ses crimes passés et présents, sa barbarie impénitente ; mise à nue par la puissance indomptable des réseaux sociaux qui a permis à la jeunesse africaine d’être plus que jamais éclairée sur les pans obscurs de son histoire cachée, de ses horreurs en Afrique depuis des siècles, la France se démène comme un diable jeté dans l’eau bénite. Le pays des droits de l’homme – un terme insultant pour les Africains qu’elle a toujours ravalés au rang de bêtes et traités implacablement comme tels. – le pseudo-pays des droits de l’homme s’invente un nouveau narratif pour persévérer dans son être. Celui-ci prétend que le sentiment anti-français en Afrique est le résultat de la propagande de la Russie et de la Chine – sans quoi en effet, ces animaux africains toujours contents de leur sort n’auraient rien su des crimes et viol que la France perpètre en Afrique et sur les Africains depuis des siècles, sans désemparer et sans jamais la moindre pause de pénitence. Après avoir pointé du doigt les Chinois et les Russes accusés d’avoir décillé les yeux des Africains, le narratif se propose d’aller à la reconquête de l’Afrique en proposant un new deal, basé sur un nouveau partenariat de franchise, d’action et de responsabilité. Pour cela elle n’envisage rien moins que :
- Affronter les pesanteurs pour permettre une nouvelle relation
- Une nouvelle alliance avec l’Afrique.
- Une action tournée vers la jeunesse d’Afrique et de France, notamment ses diasporas.
Dans cette démarche, la France se propose même sans vergogne de réformer le Franc CFA, sans expliquer à la jeunesse africaine, à toutes les consciences du continent et même du monde pourquoi elle doit se mêler de la monnaie de pays tenus pour souverains. Où est la nouveauté dans tout ça ? Il y a dans cette volonté de perpétuer son intrusion dans l’intimité monétaire des pays africains quelque chose de proprement scandaleux, de révoltant et d’insultant pour les Africains.
Dans l’intérêt de l’Afrique qui a été violentée, pillée, méprisée depuis des siècles par les Blancs, la France en tête, et qui continue de l’être encore aujourd’hui, le problème ne se pose pas en termes cosmétiques ni rhétoriques ; il ne s’agit pas de l’art de donner de nouveaux noms à des pratiques qui resteront inchangés dans le fond. Pour la jeunesse africaine et dans l’intérêt de l’Afrique qui a trop souffert aux mains de la France et qui ne veut plus souffrir, il y a un point de départ philosophique. Et ce point de départ peut s’exprimer en ces termes : pour l’Afrique, il n’y a aucune nécessité d’avoir rapport avec la France. Et on pourrait en déduire du même coup qu’il n’y a aucune urgence en cette matière. Par conséquent, au vu de son triste palmarès sur le continent depuis plusieurs siècles, au vu de ses crimes, de ses viols à répétition, de son racisme anti-noir et son impénitence historique, la France doit avoir la décence de faire profil bas, elle doit dégager spontanément sans qu’on ait à le lui signifier. Le tribunal de la conscience historique exige que la France soit mise en congé de l’Afrique pour autant de siècles qu’elle a passé à la saigner, à la violer, à la piller.
Donc que la France arrête son petit numéro de rebranding car la vie des Africains n’est pas la vie de l’ours qui danse. Si la France a un minimum de sens de pénitence et d’humanité, elle qui se dit pays des droits de l’homme, elle doit rester à bonne distance de l’Afrique pour les siècles des siècles. Tel est son devoir de pénitence.
Aminou Balogun
