
Ce qui se passe en Ukraine a moins à voir avec la souveraineté violée des Ukrainiens que la volonté hégémonique des États-Unis de s’assurer d’être l’unique maître du monde, la seule puissance blanche à dominer le monde de manière permanente.
Et quand on voit que pour atteindre cet objectif tapageusement maquillé par la propagande en une affaire de liberté confisquée, d’atrocités insensées des Russes ( ou de Poutine) contre le paisible peuple de l’Ukraine – atrocités qui, soit dit en passant, sont censées ne s’être jamais déroulées en Irak, ni au Kossovo ni en Libye, mais sont plutôt l’apanage inédit des seuls Russes, et surtout de Poutine, ce méchant – on reste pantois. On reste pantois et même scandalisé de voir que pour ces grossiers mensonges qui cachent l’irresponsabilité active de l’Occident dans le dossier de l’Ukraine et d’une manière générale de ce que le pape appelle « les aboiements de l’Otan aux portes de la Russie » depuis des décennies, on abuse de la candeur des peuples Européens en les exhortant à un lourd sacrifice de solidarité avec ce qui est construit et présenté comme la grande cause de la liberté du peuple Ukrainien. Au passage et de manière décomplexée, on n’hésite pas à sous-entendre que c’est une affaire d’identité, de continent voire de race commune à défendre. Car ce même occident qui fomente ou alimente partout ailleurs dans le monde des guerres mille fois meurtrières ne s’est jamais autant émue que maintenant de voir que la guerre pouvait se dérouler sur son propre sol.
Mais pendant combien de temps et quelle rage affectera encore cette propagande jusqu’à ce que les peuples d’Europe, excédés du sacrifice qui leur est insidieusement imposé pour une cause étrangère à leurs intérêts concrets, se réveilleront de cette anesthésie infligée sous l’éther de la passion raciale ?
Adenifuja Bolaji
