Covid : le Chant du Cygne Occident

La Chine d’où il a éclaté, en faisant usage de méthodes autoritaires et contraignantes dans la gestion du covid, n’a fait que suivre son tempérament ; elle n’a fait entorse ni à ses valeurs ni à ses mœurs politiques ni à son idéologie de base.

Or l’Occident en se plaçant sur le même terrain de mesures contraignantes, restrictives, voire liberticides, comme si l’éradication du virus passait par le renoncement à soi sous les dehors pseudo-transcendantales d’une modernité numérique, en franchissant ce Rubicond, l’Occident se retrouve à des années lumières de ses valeurs, de ses habitudes et de son Adn logique et axiologique.

Et cet écart se paiera. En quittant la proie de ses valeurs pour l’ombre d’une aventure scientiste périlleuse, il est à craindre que l’Occident a franchi un pas de non retour, qui préfigure le chant du cygne de sa prééminence pluriséculaire.

« Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles, reconnaissait Paul Valery de manière prophétique et non moins réaliste¹ en 1919. Mais le philosophe français n’aurait sans doute jamais imaginé que cette mort à laquelle il faisait référence prendrait la forme suicidaire du travestissement.

Adenifuja Bolaji


¹La Crise de l’esprit, 1919

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