
On n’est pas obligé d’accepter sans broncher le discours et les pratiques touchant à ce que le sens commun désigne sous le nom de fabrication magique de l’argent ; le fait que des personnes qui ne sont pas socialement habilités à le faire, parce que n’étant des représentants attitrés d’aucune institution financière ou bancaire, par des méthodes qui ne font pas mystère de leur nature magique, puissent prétendre générer ex-nihilo de fortes sommes d’argent.
Le point commun à ce discours et ces pratiques de faux-monnayage magique reste le sacrifice ou plus exactement l’utilisation des organes humains.
L’approche rationnelle sociologique peut y voir une forme socialement déniée d’économie des organes humains. Si l’un des points faibles de la science africaine est le primat ou la valorisation du secret, son refus du principe d’ouverture et de transparence propre à l’épistémologie classique, il reste qu’en tant que croyance le discours du faux-monnayage magique a prise sur l’imaginaire collectif.
C’est la critique pédagogique de cet imaginaire, mâtinée de théologie chrétienne qui fait l’objet de ce sketch vidéo
Alan Basilegpo
