
La distorsion fondamentale et fondatrice des rapports entre l’Occident et l’Afrique colonisée se situe au niveau du fait que les uns réfléchissent en termes de survie collective de leur entité, tandis que les autres réfléchissent en termes de leur bonne vie individuelle.
Ce que la France fait avec acharnement en Afrique, celle longue rigole de sang qu’elle traîne derrière elle en Afrique, comme le disait Léon Bloy, même s’il porte les noms de Bolloré ou de Bouygues aujourd’hui comme jadis il porta les noms de Fabre ou de Régis, c’est moins pour les Bolloré ou les Fabre que pour la France elle-même, voire pour l’Europe et l’Occident. Alors que ce que font les Ouattara, Eyadema ou Yayi c’est pour eux tout seuls en tant qu’individus, plus au mieux un ramassis de sbires tribaux.
C’est la toute la distorsion épistémologique dans les rapports entre l’Occident et l’Afrique colonisée ; et elle est de taille.
Amida Bashô
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