
La presse occidentale établie crie haro sur Tucker Carlson parce que ce journaliste américain proche des Républicains a franchi le Rubicond du cordon sanitaire autour de la diabolisation de la Russie et de Poutine : pays intouchable, dirigeant infréquentable. Du coup, pour les média alternatifs et tous ceux qui proposent une vision plus factuelle et moins idéologique du conflit Russo-ukrainien, Tucker apparaît comme un journaliste audacieux, qui a mis sa célébrité au service de ce que le journalisme doit être et faire : faire entendre tous les sons de cloche. Ce qui est devenu tabou dans un occident qui nonobstant s’autoproclame furieusement démocratique et voue certains pays comme le Chine, la Russie ou l’Iran aux gémonies de la dictature. Les Occidentaux ont baptisé leurs pratiques politiques de démocratiques, d’après une tradition qui descend des anciens Grecs, et tous ceux qui ne font pas partie de la même cargaison idéologique patronnée par les États-Unis sont montrés du doigt, méprisés, étiquetés dictature et combattus.
Ainsi, en brisant le tabou de la diabolisation de Poutine, en faisant entendre un autre son de cloche que celui que la propagande furieuse et déferlante impose non seulement sur la guerre d’Ukraine mais sur l’état des choses dans le monde, Tucker Carlson apparaît pour les uns comme un traître, et pour les autres, un héros du journalisme authentique, doublé d’un libéral pacifiste. Mais qui est Tucker Carlson et quelles sont ses motivations dans une démarche aussi audacieuse que déviante aux yeux de l’opinion occidentale conditionnée à voir le monde en blanc et noir ?
Pour le jeune chercheur Ben Norton, fondateur du site Geopolitical Economy, à l’antipode du pacifisme, c’est l’hystérie guerrière anti-chinoise de Tucker Carlson qui motive sa démarche. Ancrée dans un racisme viscéral, la motivation de Tucker Carlson s’appuierait sur l’idée que l’ennemi des États-Unis, ce n’est pas la Russie blanche et chrétienne mais la Chine jaune, asiatique, communiste et athée.
C’est ce qu’expose cette vidéo qui mérite le détour, même s’il est en anglais…
Adenifuja Bolaji
