
L’organisation non gouvernementale attribue la prolifération des « conductrices keke » à Lagos aux taux de chômage élevés, à la pauvreté généralisée et aux difficultés économiques.
En raison de l’afflux de conductrices commerciales à Lagos, le Grassroot People and Gender Development Centre (GRADE) a appelé le gouvernement de l’État à créer des espaces sécurisés pour les femmes dans le secteur des transports.
L’organisation non gouvernementale attribue la prolifération des « conductrices keke » à Lagos aux taux de chômage élevés, à la pauvreté généralisée et aux difficultés économiques.
Dans une déclaration rendue publique lundi, la directrice exécutive de GRADE, Vivian Emesowum, a déclaré que le secteur des transports connaît une énorme refonte avec l’afflux du « Keke » et du minibus (korope) comme moyen de déplacement le plus courant.
Mme Emesowum a également souligné la nécessité d’une couverture médiatique intensifiée sur les conductrices commerciales et leurs adversités, en particulier dans un contexte de défis économiques.
« L’afflux de femmes dans les transports arrive à un moment où l’économie pèse durement sur les grands ménages du Nigeria et où les femmes ont beaucoup de mal à subvenir aux besoins de leur famille dans certaines obligations financières du foyer », a-t-elle déclaré.
Après la levée du confinement dû au COVID-19 par le gouvernement fédéral en 2020, davantage de femmes ont pris d’assaut les routes de Lagos en tant que conductrices commerciales et conductrices de tricycles, occupant ainsi un emploi autrefois dominé par les hommes.

Renforcement des capacités
Mme Emesowum a déclaré que dans le cadre de son projet Voix et leadership des femmes, GRADE, en partenariat avec ActionAid Nigeria (AAN), avait organisé un atelier d’une journée de renforcement des compétences et des capacités sur les lois, les infractions et les amendes en matière de sécurité routière.
Elle a déclaré que parmi les participants figurent 20 conductrices des transports publics des régions d’Alimosho et d’Ojo, dans l’État de Lagos.
Elle a déclaré que le projet a été financé par Affaires mondiales Canada (AMC) dans le cadre du Fonds d’opportunités stratégiques (SOF) pour promouvoir un espace sûr et un travail décent pour les conductrices des transports publics dans l’État de Lagos.

Mme Emesowum a expliqué que le projet vise à éliminer les obstacles à l’égalité des sexes et à soutenir l’autonomisation des femmes et des filles en fournissant des ressources techniques et financières aux organisations locales de défense des droits des femmes et à leurs réseaux.
Dans son discours, un directeur de l’Agence nationale de gestion du trafic de Lagos (LASTMA), Aladesida Olarewaju, a encouragé les participants à servir d’agents de changement dans leurs différents sites en sensibilisant les autres aux règles et réglementations routières.
M. Olarewaju a énuméré les principales infractions pouvant entraîner des amendes, exhortant les conducteurs « keke » à éviter de transporter des surcharges, à respecter les feux de circulation, à éviter une conduite dangereuse, à penser d’abord à leur sécurité et à penser aux autres usagers de la route.
