Meilleures Nations Universitaires : de l’Absence du Bénin

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Analyse factorielle

International Colleges & Universities est un moteur de recherche international de l'enseignement supérieur international et un répertoire des Universités et Ecoles supérieures dans le monde. 4icu.org recense 11,160 Ecoles supérieures et Universités de 200 pays selon leur indice de popularité sur le Web. Le but de ce site est de fournir un classement approximatif des Universités et Etablissement d’enseignement supérieur dans le monde basé sur la popularité de leurs sites Web. Cette mesure vise à aider les étudiants internationaux et le personnel universitaire à comprendre la popularité d'une Université / Ecole spécifique dans un pays étranger.
Le site ne prétend pas – affirme ses auteurs – répondre du classement des programmes, ni de la qualité de l'éducation ou du niveau des services des Etablissements. 4icu.org n'est pas un classement académique et ne devrait pas être adopté comme principal critère de sélection d'une organisation d’enseignement supérieur en vue d’y étudier

Sur la base de ses critères, et suivant sa méthodologie,  4 icu.org a, comme elle le fait depuis 2005, recensé les 100 “meilleures universités” en Afrique pour 2013.
Ces 100  universités représentent un total de 26 pays avec (puisque 26 <100) des fréquences variables.
La fréquence élevée peut être un indicateur de deux facteurs au moins : la démographie et la population estudiantine relativement élevée du pays ; mais aussi l'estime dans laquelle est tenue la culture, la science et l'éducation dans le pays concerné, traduite en terme de son dynamisme dans les nouvelles technologies de l’information,  notamment sur Internet
Ces facteurs sont conjointement signifiants et vont de pair. Ainsi, le pays le plus peuplé de l'Afrique, le Nigéria, s'il n'a pas le plus grand nombre d'universités représentées dans la liste a une fréquence bien supérieure à la moyenne qui est de 4. Tandis que, si l'Afrique du Sud est loin d'être le pays le plus peuplé du continent, elle reste la première économie, et possède du fait de la domination sociologique de la minorité blanche une longue et ambitieuse histoire de l'éducation. Donc au facteur démographique s'ajoute le facteur économique pour équilibrer ou stimuler la volonté politique de développer l'éducation. Toutes ces raisons font que la seule présence dans le tableau, y compris en bonne place, ne suffit pas pour apprécier le dynamisme universitaire du pays. Il faut aussi rapporter la fréquence du pays aux places successives qui sont assignées aux universités qui les représentent.
Cette nécessité amène à considérer des constantes et des variables d'une analyse de qualification plus pertinente. Ces variables s'obtiennent en associant à chaque université un nombre égal à l'inverse de la position qu'elle occupe ; ainsi la variable par pays revient à faire la somme des variables associées à chaque université du pays considéré. Cette variable sera appelée. Variable de Popularité Universitaire (VPU).  La constante de popularité universitaire est obtenue en supposant l'idéal type d'un pays qui aurait au moins 100 universités qui sont dans le même temps les meilleures de toute l'Afrique. La constante de popularité universitaire (CPU) est donc la somme de {[i= 1 à 100]  des (1/i) }= 5,19.
Cette constante permet de calculer le pourcentage de popularité universitaire par pays qui est une variable (PPU).
Enfin, l'indice de popularité nationale ( IPN) par pays s'obtient en divisant le pourcentage de popularité universitaire par la fréquence de chaque pays (en pourcentage)
En résumé on obtient les égalités suivantes :

FN = Fréquence Nationale ; VPU = somme de {[i= 1 à FN]  des (1/i) } ; CPU= 5, 19 ;  PPU=  VPU/CPU ;  IPN = PPU/ FN.
Le tableau ci-dessous résume la situation.
Au total, ramené à l'indice de popularité nationale les pays africains s'ordonnent comme suit :

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Comme on le voit cette analyse a permis de resituer les nations par rapport aux performances de leurs universités.  Il n’a pas suffi d’avoir une fréquence élevée dans le tableau initial pour relever d’une nation  dynamique ou populaire sur le plan universitaire.

Mais rares sont les nations à forte fréquence qui ne conservent pas un palmarès honorable.

De l’Absence du Bénin

Les pays du golfe du Bénin, comme le Ghana, le Nigeria, le Togo, la Côte d’Ivoire et le Bénin ont des palmarès variables. Les pays anglophones sauvent les meubles, même si, comme dans le cas du Nigeria le palmarès est en deçà de ce qu’on est en droit d’espérer de la nation la plus peuplée et la plus riche de la région, sinon de l’Afrique. Le Ghana détient une position honorable ; mais les pays francophones, même la Côte d’Ivoire, sont aux abonnés absents. Si on considère que le Togo est un très petit pays qui a connu la dictature pendant plusieurs dizaines d’années, on peut ne pas être surpris du peu de dynamisme de son université. De même la Côte d’Ivoire qui a traversé une crise politico-ethnique d’une dizaine d’années, marquée par des conflits, des coups d’Etat, la division ethnique, et une guerre d’intervention étrangère n’avait pas le cœur a penser au dynamisme de son université, fut-ce même dans l’univers virtuel du Web.  Reste le Bénin dont on ne comprend pas qu’il soit inexistant dans cette liste, lorsqu’on sait que des pays francophones comme le Sénégal, mais encore plus le Burkina Faso y sont présents et en bonne place. De quelque façon qu’on l’interprète, la chose n’est pas étonnante. Ce pays était naguère le quartier latin de l’Afrique, à l’ère de l’Internet, avec son président bidon et son gouvernement farfelu dit du changement ou de la refondation, il en est devenu le quartier crétin. L’argent qui aurait pu être utilisé pour développer l’Université est utilisé par le président pour voyager non stop depuis 7 ans, pour acheter les consciences favorables à son élection, sa réélection et bientôt sa perpétuation au pouvoir. De même, si on s’en tient au seul critère du dynamisme sur le web,  en raison de nos moyens réels limités, ce qui aurait dû être un substitut efficace a été étouffé, négligé, méprisé, tout simplement parce que le Président n’aime pas ce Web où toutes les opinons peuvent s’exprimer notamment ceux qui l’y critiqueraient. Dans les média traditionnels, il a installé un monopole et a enfermé l’opposition dans un silence nécropolaire, comment voulez-vous qu’il ait le web en odeur de sainteté, quand bien même ce moyen pourrait s’avérer un formidable outil de développement. C’est que l’homme n’a cure des outils de développement. La LEPI  était censé être et pouvait être,  en cheville avec les nouvelles technologies de l’information, un outil de développement ; c’est du moins ainsi que le qualifie même la rhétorique démagogique de ses affidés, mais au finish, vous voyez ce qu’il en a fait : un outil d’obscurantisme et de duperie politique. Voilà pourquoi le Bénin est absent de la liste au grand étonnement de nos voisins Burkinabè. Faut-il s’en contenter ? Evidemment non : cela donne aux Béninois une raison de plus pour bouter dehors le gouvernement médiocre qui l’enfonce chaque jour dans les ténèbres et la honte, ainsi que son président loufoque, usurpateur et incapable.

Binason Avèkes            

   

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