Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…:

Question à la France

 Pourquoi y a-t-il quelques pays – souvent francophones – dans lesquels comme en Côte d'Ivoire, l'alternance démocratique prend une tournure conflictuelle critique, avec montée au créneau en règle des Occidentaux, la France en tête, exigeant justice, droit et respect de la volonté démocratique des peuples ; alors qu'il existe en Afrique un grand nombre d'autres pays francophones dans lesquels cette problématique ne se pose pas et où, depuis plusieurs décennies gouverne en toute insolence la même clique,  le même clan, le même  parti, la même famille et souvent  le même homme ?

Bien que cela soit inacceptable et ne doive pas être accepté, tout ce que demande Gbagbo, la jurisprudence qui inspire sa volonté malsaine et idiote de perennité, est qu'on le traite comme on a traité ou comme on traite encore les Bongo, Eyadéma, Sassou Nguesso, Compaoré et autre Wade qui ont paradé et paradent dans l'espace politique africain dans la mise en scène des élections théâtrales, la tyrannie du gouvernement personnel et le vice de la corruption, sans grand résultat palpable pour le bien-être des peuples africains. Car, on peut tout reprocher à Gbagbo, mais d'un point de vue comparatif, on ne peut pas ne pas voir que la possibilité même que l'alternance politique fasse crise, chose totalement gommée et niée dans les dictatures françafricaines en odeur de sainteté avec la France, est la preuve d'une avancée relative de la démocratie en Côte d'Ivoire ! 

Éloi Goutchili

Copyright, Blaise APLOGAN, 2010,© Bienvenu sur Babilown

Toute republication de cet article doit en mentionner et l’origine et l’auteur sous peine d’infraction