Après avoir violemment divisé les Français autour de la vie, Monsieur Macron, leur Président NTM¹, essaie de les réunir autour de la mort : celle de Jean-Paul Belmondo sur laquelle il a sauté sans demander son reste pour imposer, fidèle à son penchant autoritaire, un hommage funèbre à l’illustre acteur. Belle occasion de grandiloquence poético-philosophique, de Présider en rond la république historique des Lettres et des Arts, d’en affirmer les valeurs de culture, d’unité et de compassion. Mise en scène d’une solennité à connotation religieuse qui permet de se poser en unificateur en chef. Pour un peu, M. Macron enverrait les cendres du pauvre Belmondo encore fumantes directement au panthéon.

Mais la panthéonisation est déjà dans les tuyaux des prochaines élections présidentielles, en faveur d’une personnalité noire, au demeurant femme — Joséphine Baker. Paradigme de l’opprimée : noire et femme. Occasion en or et savamment calculée de se poser en défenseur des droits des femmes et en ami des Noirs — des Dom-Tom à l’Afrique — en se faisant passer pour un humaniste face à son adversaire de rêve, Marine Lepen, qui, comme chacun sait est censée être à son corps défendant en odeur de sainteté avec le nazisme, le racisme, la haine de l’autre, bref, l’inhumanité en chair et en jupon, tout le contraire de Notre Tyran Marcheur…

Ahandeci Berlioz

¹NTM = Notre Tyran Marcheur