â Par Pr Daouda NDIAYE.
Mesdames,
Messieurs,
Chers ami(e)s,
Une vidĂ©o faisant Ă©tat dâun traitement du COVID-19 (Coronavirus) par la chloroquine, un antipaludique retirĂ© depuis 20 ans pour raison de perte dâefficacitĂ©, circule prĂ©sentement sur les rĂ©seaux sociaux.
Une molĂ©cule que nous ne recommandons Ă personne car cela nâest pas prouvĂ©.
On y voit un monsieur qui parle tantĂŽt de traitement, tantĂŽt de prĂ©vention. Un raisonnement qui nâa aucune pertinence scientifique et qui nâest pas du tout convaincant.
A ce jour, seuls les chercheurs Chinois peuvent se prononcer avec une crédibilité avérée sur ces questions de molécule qui agirait sur ce virus car eux seuls connaissent le code génétique des souches de Coronavirus en circulation.
Il nous faut donc faire trÚs attention à ce genre de message car, nous sommes des scientifiques et nous contrÎlons toutes ces informations. Nous devons rester scientifiques à tous égards si on veut efficacement éteindre cette épidémie.
Nous insistons pour dire que certaines de ces chaĂźnes europĂ©ennes et leurs âscientifiquesâ qui sây prononcent ne sont pas crĂ©dibles, parce quâils sont trĂšs tatillons sur ces questions quâils ne semblent pas maitriser. Alors attention aux vendeurs dâillusions.
Nous rĂ©pĂ©tons que, seuls les scientifiques Chinois peuvent se prononcer valablement sur cette question dâefficacitĂ© thĂ©rapeutique.
Au dĂ©but de lâĂ©pidĂ©mie, certaines Nations ont voulu isoler les Chinois et, ceux-lĂ sont restĂ©s trĂšs dignes en combattant seuls et en procĂ©dant Ă des recherches pouvant circonscrire lâĂ©pidĂ©mie. Ils lâont fait avec beaucoup de dignitĂ© et efficacitĂ©, aujourdâhui la Chine a stabilisĂ© la situation, un genre dâĂ©pidĂ©mie qui survient tous les 10 Ă 15 ans et qui peut frapper nâimporte quel pays. On a vu Ebola rĂ©cemment en Afrique.
Aujourdâhui certains EuropĂ©ens veulent sâapproprier la paternitĂ© de rĂ©sultats positifs issus du traitement des premiers patients touchĂ©s par le virus et guĂ©ris en Chine. Notre rĂŽle en tant que scientifique est dâalerter lâopinion.
Aucun essai clinique ne peut se faire avec exactitude présentement pour aboutir à une telle conclusion.
Ces personnes prĂ©sentĂ©es comme âscientifiquesâ nâont quâĂ trouver les moyens de ne pas faire contaminer lâAfrique.
Ils ont voulu faire du show en rapatriant les Européens de la Chine sans aucune base scientifique valable.
Il nous a fallu beaucoup communiquer, scientifiquement et mĂ©dicalement pour faire comprendre aux SĂ©nĂ©galais et aux Africains pourquoi le rapatriement nâĂ©tait pas la solution immĂ©diate. Le temps est le meilleur juge et la Science ne ment pas. On a vu aujourdâhui qui avait raison. QuâAllah continue de protĂ©ger lâAfrique.
Ils devaient normalement, (et câest basic), savoir quâils sâexposaient et, de fait, exposaient le monde en procĂ©dant Ă ces rapatriements. OĂč Ă©taient ces chercheurs EuropĂ©ens pour dire non Ă ces rapatriements sans fondement scientifique ?
Il faut reconnaitre que le monde scientifique sĂ©rieux avait alertĂ© et sâattendait Ă cette situation, dĂ©coulant de ces rapatriements, qui sĂ©vit en Europe prĂ©cisĂ©ment en Italie.
Nous osons espĂ©rer quâavec la situation actuelle, ils ne vont pas maintenant quitter lâEurope pour venir sâinstaller en Afrique qui est jusque-lĂ indemne de ce virus.
Aux Africains dâĂȘtre fermes et vigilant face Ă cela avec un contrĂŽle strict de nos frontiĂšres surtout de nos aĂ©roports.
Toute personne venant de lâEurope devra faire lâobjet de screening total et suivi rapprochĂ©.
Dâailleurs, nous allons incessamment organiser un point de presse pour informer nos compatriotes SĂ©nĂ©galais sur toutes ces questions scientifiques
et leurs dérivés.
Professeur Daouda Ndiaye.
Directeur du Centre international de Formation et de Recherche sur les Agents Infectieux et la Génomique (CFR-AG)
Chef du Service de Parasitologie-Mycologie de lâUniversitĂ© Cheikh Anta Diop de Dakar
Chef du Service de Parasitologie-Mycologie de lâHĂŽpital Aristide Le Dantec.