A Sotchi, tribune internationale de choix, la voix de Nathalie Yamb a vibré et jeté un énorme pavé dans la mare coloniale française. Elle a décrit en mots clairs et nets les agissements impairs de la France en Afrique noire depuis des décennies, ses crimes et ses délits. Elle les  a décrits en mots choisis. Entre autres mots, on ne peut ne pas admirer  la pertinence de l’expression critique : «  La France  avance sans bouger. » Accusation ironique, qui dit sans détour la vérité de l’action française en Afrique. Le choix de l’ordre des verbes est assez parlant.  L’activiste n’a pas dit : « La France bouge sans avancer. » Bouger sans avancer n’a rien d’original, et ne traduit pas le parti-pris malicieux de l’esclavagisme français en Afrique noire. On peut bouger sans avancer, les danseurs qui font du sur place, en donnent la preuve. Mais avancer sans bouger, voilà qui tient de l’exploit ! Cela dévoile toute l’hypocrisie, toute la malice dont la France espère que le monde sera éternellement dupe. C’est pour cela qu’elle se donne à voir en pays des Droits de l’homme pendant qu’elle assassine l’Homme en Afrique, colonise l’Homme en Afrique, Exploite l’Homme en Afrique, viole l’Homme et la Femme en Afrique, Pille les biens naturels de l’Homme en Afrique. Et tout ça, comme si de rien n’était !

C’est ça, avancer sans bouger !  Et Nathalie Yamb en le relevant à Sotchi, a fait bouger notre cause en l’avançant superbement…

Adenifuja Bolaji